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Alors on danse !

Aujourd’hui autorisés à rouvrir dans le respect des gestes barrières, nombreux sont les clubs sportifs et écoles de danse à avoir dû fermer leurs portes en raison de la crise sanitaire. Danse IV et l’École de danse Marianne reviennent sur les alternatives qu’elles ont élaborées pour exercer leur discipline.

Danse IV - Isabelle Vial

« La volonté de mes élèves a été mon moteur »

Professeure de l’école Danse IV, Isabelle Vial se souvient du choc lorsque débute cette période tout à fait singulière. « Le premier confinement a été un coup de massue, se rappelle l’enseignante. Je ne pensais pas que ça durerait plus de deux semaines, j’ai donc mis du temps à réagir. » Avec le soutien de sa famille, ses amis et ses danseuses, Isabelle Vial s’adapte et se forme à la plateforme Zoom pour donner des cours à distance. « La technologie, ce n’est pas vraiment mon truc. Au début, je préparais et testais 30 minutes avant le cours pour être sûre que tout fonctionnait normalement. » Puis elle apprend qu’une activité sportive collective peut s’effectuer en plein air et demande l’autorisation de pouvoir pratiquer avec ses élèves dans la cour de l’école Saint-Roch.

« Se retrouver autour d’un travail abouti »

Le gala de danse de juin est annulé, reporté en novembre, puis de nouveau annulé lors de l’annonce du deuxième confinement. « La visio était une solution amoindrie face à l’émotion transmise par la danse. J’avais l’idée de danser en extérieur car Le Havre me semble être un écrin parfait pour la création chorégraphique. Il fallait trouver le moyen de finaliser, produire quelque chose, se retrouver autour d’un travail abouti. » Après quelques répétitions sous le préau de l’école en jogging, pull et cache-nez pour résister aux 2 ou 3°C du mois de janvier, Isabelle Vial et ses danseuses, qu’elle nomme « les combattantes », filment leurs chorégraphies à la Cité numérique, la Halle aux Poissons ou encore la Halle Dresser. Des moments artistiques disponibles sur la chaîne YouTube Danse IV, représentatifs d’une année atypique. « Aujourd’hui, on est très heureuses de reprendre. La volonté de mes élèves a été mon moteur. Je garderai finalement un bon souvenir de cette expérience où l’on a réussi à se réinventer. » Isabelle Vial n’a pas perdu espoir de réaliser un spectacle en automne prochain.

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École de danse Marianne - Marianne Lepillier

« Pratiquer dehors était une évidence »

« J’ai eu l’impression de réaliser cinq rentrées depuis le début de la crise sanitaire. » Dès l’annonce du premier confinement, Marianne Lepillier n’a qu’une idée en tête : ne pas lâcher ses élèves en fermant son école. « Comme beaucoup, je me suis mise à Skype, Zoom, pour faire cours à distance alors que ce n’est pas du tout mon univers », se souvient-elle. S’adaptant au jour le jour, l’enseignante va saisir la possibilité de danser en extérieur et installe sa salle de danse à ciel ouvert au pied de la Catène de containers au bout de la rue de Paris. « Pratiquer dehors était une évidence pour travailler l’espace et l’ensemble, il fallait commencer le plus vite possible. » Comme pour la mise en place des cours à distance, les cours en extérieur demandent de reconsidérer les détails techniques. « Il faut penser au problème de batterie de l’enceinte pour la musique, s’adapter à la météo, définir un espace précis également », explique la danseuse.

« Retrouver ce qu’on ressent sur scène »

Avec « ses rescapées » de la crise sanitaire, Marianne Lepillier envisage de réaliser un projet commun filmé, où toutes ses danseuses auront appris la même chorégraphie et la restituer en extérieur toutes classes confondues. « Avec deux galas annulés, c’est comme si vous disiez à une personne qui a appris à lire : ˮNon, tu ne liras pas de belles histoires, continue à apprendre les mêmes phrasesˮ. Ce projet serait un aboutissement, le moyen de retrouver un peu ce qu’on ressent sur scène quand on montre le travail qu’on a accompli durant l’année. » Si elle envisage une représentation en fin d’année, l’important pour elle est d’avoir gardé le lien durant cette période. « On est dans un flou artistique, avec un nouveau protocole sanitaire strict mis en place, mais on est très contentes de retrouver la salle. »

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