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Un Été au Havre

L'altoviseur : les hauteurs de la ville vues d'en bas !

Un Été au Havre / L'altoviseur - de Julien Berthier

A l’occasion d'Un Été au Havre, festivités des 500 ans du Havre, le plasticien Julien Berthier expose deux œuvres dans l’espace public : L’altoviseur et Love, love. D’autres productions de l’artiste seront également présentées au Portique.

Projet esquissé lors du passage de Julien Berthier à l’École des Beaux Arts de Paris où il a été formé au tournant du millénaire, L’altoviseur se présente comme un accessoire pour immeuble. A la fois incongru et familier, cet objet de taille imposante (7,50 m de longueur X 2,5 m de largeur) fonctionne sur le principe d’un rétroviseur de voiture. Avec son format panoramique, il renvoie aux piétons la "skyline" de leur ville, cette ligne graphique séparant ciel et bâtiments. Souvent réservée à des privilégiés, cette vue surplombante de la ville est ainsi donnée à voir au commun des mortels pour peu qu’il circule sur la chaussée publique. Cet étrange dispositif visuel renvoie aussi à une convention cinématographique consistant à commencer un film par une vue aérienne. Placé sur le toit de la gare SNCF, point d’arrivée et de départ s’il en est, ce plan fixe et légèrement déformé place ainsi le décor de l’action à venir, remplissant cette fonction d’introduction (ou de fin) aux personnages et aux fictions qui l’animent.

Une proposition poétique et dissonante

En fonction de l’endroit d’où il regarde L’altoviseur, le spectateur change de point de vue. "Je suis parti d’une idée simple et magique. L’envie de proposer une skyline pour tous afin que chacun puisse voir d’en bas la ville d’en haut. Cet objet est aussi pensé comme un nouveau genre de mobilier urbain, une proposition indéfinie et poétique, à contrario du mobilier classique qui fixe l’espace public de la ville dans un fonctionnement sans surprise", précise Julien Berthier. Avec sa simplicité de lecture, L’altoviseur s’inscrit dans le propos de l’artiste plasticien qui souhaite "faire du langage de l’art un langage à la fois intégré et facile à entendre mais aussi dissonant, c’est-à-dire dont le propos vient mettre en débat l’opinion dominante". A sa manière, L’altoviseur rappelle que le lieu où chacun réside n’est jamais indifférent à la construction de son identité.