Entretien
Culture

L'odyssée du 7e art

Ciné Salé - 3e édition du Festival international du film de mer et de marins

3 questions à…  Odile Conseil, fondatrice et déléguée générale de Ciné Salé, le Festival international du film de mer et de marins dont la troisième édition jette ses amarres au Havre pendant 5 jours (du 18 au 22 octobre).

  • Pouvez-vous nous présenter votre programmation ?

Odile Conseil : 20 films la première année sur deux jours, 40 la seconde sur 4 jours avec plus de 4000 spectateurs… Cette année, nous proposons 47 films au public. Des films sur les bateaux, sur la mer, sur les marins mais aussi sur le littoral et les milieux portuaires et parfois même sur les fleuves et les rivières. Sept films seront en compétition, trois films de fictions et quatre films documentaires. Après l’Italie en 2016, le Japon, pays à forte tradition maritime et cinématographique, sera le pays invité de cette édition avec la programmation de 8 films japonais. L’essentiel des projections aura lieu dans la salle du théâtre de l’Hôtel de Ville transformée pour l’occasion en salle de cinéma. Nous investirons également le Studio et un peu plus marginalement l’ENSM (École Nationale Supérieure Maritime), la bibliothèque Niemeyer et le conservatoire Arthur Honegger. Nous avons aussi une section sur les secours en mer dans le cadre des 50 ans de la SNSM avec des films de patrimoine comme Remorques de Jean Grémillon et des films beaucoup plus récents comme The Finest Hours de Craig Gillespie. A destination d’un public plus jeune, nous présentons au Studio « La nuit des requins #2 », une soirée fun avec des films d’horreur de série Z. Deux évènements viennent compléter cette programmation: la lecture par Philippe Torreton d’un grand texte en prose où le port du Havre se raconte et le tour de chant de François Morel d’après des textes marins oubliés de Yves-Marie Le Guilvinec.

  • Quels seront les temps forts de cette édition ?

O. C. : Nous proposons deux films en avant-première mondiale : Fendre les flots de Christophe Guérin, un documentaire expérimental en forme de journal filmé d’un voyage de 42 jours vers l’Amérique Centrale à bord du CMA- CGM Fort Ste Marie, un porte-conteneurs de 200 m de long sur 30 m de large. Réalisé dans le cadre d’une résidence pour les 500 ans du Havre, ce film n’a encore jamais été montré au public. Nous présentons également Naufragé volontaire de Didier Nion, une fiction qui met en scène la traversée en 1952 de l’océan Atlantique d’Alain Bombard, un jeune médecin de 28 ans, partit seul sur un canot pneumatique, sans eau ni nourriture. En ouverture de notre festival, nous aurons aussi la chance de montrer en avant-première La Villa de Robert Guédiguian, un très bon film qui rassemble une fratrie dans une calanque près de Marseille autour de leur père vieillissant. Et pour la soirée de clôture, nous sommes très heureux de  présenter Plonger de Mélanie Laurent adapté du roman de l’auteur havrais Christophe Ono-dit-Biot, l’histoire d’un amour total et impossible entre César, ex-grand reporter de guerre, et Paz, une photographe espagnole.

  • Quels films sont présentés dans la section « Le Havre 500 ans… de cinéma » ?

O. C. : Ce sont des films liés à l’histoire portuaire et maritime du Havre ; des classiques comme Quai des brumes de Marcel Carné ou Le Cerveau de Gérard Oury. Des films sur les transatlantiques comme A bord du Normandie d’Eric Lange, Mon histoire du France de Jean-François Pahun.  En avant-première, nous présentons deux films très liés à l’histoire ouvrière portuaire du Havre: Mémoires d’un condamné de Sylvestre Meinzer qui relate l’histoire dramatique de Jules Durand, secrétaire général du syndicat des ouvriers charbonniers du Havre, injustement accusé de complicité d’assassinat en 1910. Et Jacquotte et les dockers d’Auberi Edler, un film tout récent sur la tenancière du bar le « Marie-Louise » et sur les dockers du Havre.

Infos et programmation complète sur cinesale.com

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