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Elles font bouger Le Havre
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Un Été au Havre

Elles font bouger les 500 ans

Journée internationale des femmes

A l'occasion de la Journée internationale des femmes, le 8 mars, découvrez 8 portraits de Havraises qui œuvrent pour leur ville et s'investissent dans les célébrations des 500 ans du Havre - Un été au Havre.

Alexandra Karavashkina

Alexandra Karavashkina
Alexandra Karavashkina / © Laurent Bréard

Russe, Alexandra Karavashkina est arrivée en France après un master en relations internationales pour passer d’abord à Rouen un diplôme universitaire de relations économiques internationales. Elle débarque au Havre ensuite pour un master en ingénierie touristique et culturelle. Coup de foudre ! « Au Havre, je me suis tout de suite sentie chez moi », affirme-t-elle. Diplômée en 2015, la jeune femme décide non seulement de rester mais de promouvoir la ville qu’elle a adoptée. « Avec deux amis, Havrais d’origine, explique-t-elle, nous avons monté ensemble de A à Z le projet Bee Le Havre, qui a été lancé en mai 2016 ». Le principe, bien connu déjà dans d’autres grandes villes, est de faire visiter la cité océane dans un mini bus à toit ouvert, avec des audio guides qui racontent et expliquent le parcours, sur un ton ludique qui s’adresse à tout public. Le circuit, complet et néanmoins rapide (1 h 20), a réjoui pour sa première année les touristes de passage mais aussi beaucoup de Havrais. Diplômée de théâtre également, Alexandra prépare pour la saison 2017 des circuits thématiques et théâtralisés…

Juliette Richards

Juliette Richards
Juliette Richards / © Laurent Bréard

Chanteuse et musicienne, Juliette Richards est née en Belgique mais, arrivée toute petite au Havre, c’est la Porte Océane qui est sa patrie. « J'ai un attachement particulier pour Le Havre, affirme-t-elle, et je m'en rends compte encore plus depuis que je suis rentrée de Paris où j'ai habité pendant trois ans. Il me fallait partir pour mieux revenir ». Son genre musical ? « Le rock, mais aussi la folk, comme les deux facettes de ma personnalité ». Juliette fait partie de la Bande des Havrais, ces huit artistes choisis par Jean Blaise pour effectuer une résidence à l’étranger, histoire d’exporter différents volets de l’art made in Le Havre. C’est à Liverpool qu’elle a choisi d’aller : « J’y ai enregistré deux chansons avec mon duo folk 13th Procession. Mais j’y ai aussi enregistré des sons de la rue et du port ». Son projet personnel pour 2017, en plus des morceaux créés dans les studios anglais, est de donner à entendre le parallèle entre les deux villes portuaires : « Les bruits quotidiens de là-bas et d’ici vont me servir de rythmique et de fond sonore… »

Fazette Bordage

Fazette Bordage
Fazette Bordage / © Philippe Bréard

Arrivée au Havre en 2012 pour co-construire Le Fort !, Fazette Bordage avait déjà à son actif la transformation de nombreux lieux abandonnés (comme d’anciennes friches industrielles) en espaces de cultures et de partage. « J’ai tout de suite adoré cette ville, dont la lumière m’émerveille tous les jours ! », s’exclame-t-elle. C’est donc avec enthousiasme qu’elle a orchestré la refonte du Fort de Tourneville en un lieu où règnent la convivialité, la transversalité, les arts. « On a besoin, plus que jamais, de l’énergie que la culture nous procure pour développer notre créativité, nos imaginaires, pour transformer positivement notre monde au quotidien ». Ainsi Le Fort ! est-il un lieu en devenir permanent, où s’apprêtent à foisonner les projets, les rencontres, et la beauté, moteur essentiel de Fazette : « L’art, c’est une façon de penser et de vivre qui nous invite à croire que le meilleur est possible et réalisable ! » Par exemple, pour les 500 ans, des chantiers participatifs tels la création d’une structure d’accueil ou la mise en place d’un éco-pâturage vont s’inventer avec des artistes…

Sarah Crépin

Sarah Crépin
Sarah Crépin / © Philippe Bréard

Danseuse de formation (en danse contemporaine et danse classique), originaire de Grenoble, Sarah Crépin a créé au Havre la compagnie La BaZooKa en 2002 avec son complice chorégraphe Etienne Cuppens. Leurs goûts et sensibilités les conduisent à créer des spectacles à caractère chorégraphique où l’attachement va au corps, l’identité, l’enfance… Ils portent également une attention particulière à la place du spectateur, celui-ci se retrouvant volontiers immergé dans leurs scénographies. C’est à partir de ces expériences qu’ils imaginent des installations dynamiques les entraînant dans des créations hors des plateaux de théâtre. Ainsi pour les 500 ans la Compagnie va-t-elle créer un temple flottant, sur le Bassin de la Barre : « Nous le concevons comme une bulle de temps suspendu, explique Sarah, où les visiteurs vont pouvoir faire un vœu, qui modifiera l’aspect de l’installation. A l’heure où il n’est pas très facile, ou pas très serein d’imaginer l’avenir, nous avions envie de proposer aux Havrais un espace porteur d’espoirs et de désirs pour les 500 prochaines années… »

Salamata Diallo

Salamata Diallo
Salamata Diallo / © Laurent Bréard

Aide-soignante et mère de 5 enfants, Salamata Diallo est arrivée au Havre à l’âge de 2 ans, une ville qu’elle aime et dont elle ne partirait pour rien au monde ! « Je trouve que c’est une ville belle et attractive, affirme Salamata, où l’on trouve tout ce que l’on veut, et notamment beaucoup de mixité ». C’est justement cette mixité qu’elle promeut au travers de l’association interculturelle des jeunes de Sadel (village sénégalais dont sa famille est originaire). Elle en est depuis cette année la vice-présidente : « Nous organisons des manifestations, des soirées, des envois de matériels. Notre objectif est surtout d’impliquer les jeunes, de faire connaître la culture sénégalaise à tous, de favoriser les échanges de toutes les populations ». Pour 2017, l’association a prévu une après-midi zumba ouverte à tous (le 22 avril) et une nouvelle édition de « Comme au resto », c’est-à-dire une vente de plats sénégalais…

Zelia Seridj

Zelia Seridj
Zelia Seridj / © Laurent Bréard

Pleine d’énergie, un indéfectible sourire aux lèvres, Zelia Seridj, 17 ans, est en Terminale STMG au lycée Jeanne d’Arc. Passionnée de communication, elle rêve de travailler dans l’événementiel ou le culturel. « J’ai fait l’interview de Nicolas Hulot dernièrement quand il est venu au Havre, j’organise des fêtes au lycée, dit-elle avec enthousiasme, mais je suis curieuse de tout en général. J’aime apprendre, discuter, et rire ! » Elle n’a pas hésité longtemps quand elle a entendu parler de la Parade des 500 ans le 27 mai prochain : « J’ai été sélectionnée et je suis ravie ! C’est une idée originale et magnifique. Je suis très contente de participer à l’anniversaire de ma ville, que j’adore parce qu’elle est pleine de charme, qu’on peut tout y faire, sauf du ski peut-être, mais ce n’est pas très grave ! ». Se sentant très concernée par l’anniversaire du Havre, elle est attentive aux projets qui vont se déployer, pour y participer ou pour y assister, comme à Royal de Luxe : « Il paraît que je les ai vus quand j’étais toute petite, mais je ne m’en souviens pas, alors j’ai hâte ! »

Fabienne Delafosse

Fabienne Delafosse
Fabienne Delafosse / © Calvin Alexandre

Femme de caractère, Fabienne Delafosse dirige aujourd’hui les trois micro-crèches qu’elle a créées depuis 2014, après une licence d’anglais et 13 années dans l’hôtellerie. Le moins que l’on puisse dire est qu’elle s’investit énormément pour le dynamisme du Havre. En effet, l’envie d’entreprendre chevillée au corps – « c’est de famille ! » dit-elle –, elle est présidente de la commission attractivité de la CCI, elle a monté avec son groupe de travail le Club des TPE-PME et elle est avec ses 4 comparses à l’initiative des Ambassadeurs du Commerce… « Je suis une amoureuse inconditionnelle du Havre, se plait-elle à dire. Il y règne une qualité de vie exceptionnelle. Mais il y a aussi un beau tissu de PME qui méritent d’être mieux connues, mieux valorisées, de même que les commerces. Et les 500 ans, c’est l’occasion pour Le Havre de se montrer sous son meilleur jour ». D’où par exemple le relookage des cabanes par le designer Karel Martens, que le Club souhaite financer. « Les femmes possèdent sans doute cette faculté d’agir, et dans plusieurs directions à la fois ! » dit-elle avec le sourire…

Jeanne Paquet

Jeanne Paquet
Jeanne Paquet / © Laurent Bréard

Diplômée en histoire de l’art, Jeanne Paquet, 25 ans, a fait ses études à Paris mais son cœur est resté au Havre où elle est revenue vivre en attendant un poste d’attaché de conservation, à la suite du concours qu’elle a obtenu. « L’art, c’est une façon de connaître le passé, de s’ouvrir aux autres et de porter un regard critique sur le présent », explique-t-elle. D’où son envie de valoriser le patrimoine local et surtout de l’ouvrir à tous les publics, pas seulement à ceux qui ont l’habitude de franchir la porte des musées. Ainsi est née L’Armoire, une association qu’elle a créée avec son frère et un ami, autour d’un premier projet original et généreux : « Pour les 500 ans, nous avons eu l’idée de lancer une exposition participative, explique-t-elle. C’est-à-dire que nous collectons des objets du quotidien que des gens nous prêtent, sur le thème du Havre. C’est l’occasion de rencontres, d’échanges, et il s’agit à terme de donner à partager la mémoire vivante du Havre »

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