Pigeons
© Anne-Bettina Brunet
Histoire du pigeon, mode de vie et différentes espèces qui peuplent les villes
Dans l’Histoire, le pigeon (ou la colombe) était considéré comme un animal bienfaisant et porteur de paix. Il a très vite été domestiqué par l’Homme pour sa chair et pour ses compétences de voyageur et a fait l’objet de nombreuses sélections.
Depuis le XIXe siècle, le pigeon est revenu à l’état sauvage, et trois espèces principales cohabitent aujourd’hui dans les villes :
- Le pigeon Biset (le plus courant) qui niche dans les cavités de bâtiments (espèce rupestre)
- Le pigeon Colombin fait son nid dans les cavités d’arbres (espèce cavicole)
- Le pigeon ramier fait son nid dans les arbres (espèce arboricole)
- On trouve également mais en plus petit nombre des tourterelles, et notamment des tourterelles turques qui sont arrivées d’Asie dans nos régions au début du XXe siècle
Ces oiseaux trouvent dans les villes les conditions favorables à leur développement : accès à la nourriture, absence de prédateurs naturels, présence de sites pour leur reproduction.
La présence de pigeons concerne de nombreuses villes, mais la prédominance des goélands au Havre permet de limiter leur impact à l’échelle de la Ville. Néanmoins, des problématiques locales peuvent apparaître. C’est le cas notamment, lorsqu’une personne nourrit régulièrement les pigeons dans un quartiers et que ceux-ci prennent l’habitude de s’y retrouver. Cela peut provoquer des saletés et des nuisances pour le voisinage. De même, lorsqu’un bâtiment abrite des nids, la présence de pigeons dans le quartier peut se révéler gênante.
Une cohabitation nécessaire avec les pigeons dans les villes
La concentration de pigeons peut être à la source de nuisances pour les habitants : excréments, bruit, perception de saleté ou d’envahissement. Ils sont aussi à l’origine de dégâts en raison de leur leurs fientes acides qui salissent et détériorent les bâtiments et les voitures, obstruent les gouttières ou les évacuations d’eau.
En matière de salubrité, une forte concentration d’oiseaux peut constituer un réservoir de micro-organismes potentiellement pathogènes pour l’humain, notamment via les excréments lorsqu’ils sont en grande quantité.
C’est la raison pour laquelle il convient d’adopter les bons gestes pour bien cohabiter avec ces oiseaux.
Ne pas nourrir les oiseaux
Que ce soit directement ou indirectement, il ne faut pas nourrir les oiseaux. Cela vaut pour les pigeons mais aussi les goélands ou tout autre animal sauvage. Il s’agit en outre d’une pratique qui est interdite et passible d’une amende.
5 bonnes raisons d’arrêter de nourrir les pigeons :
- Le nourrissage est interdit par la réglementation
- Un nourrissage excessif entraine une augmentation de la reproduction, donc une surpopulation
- Le pain sec (de même que les pâtes, le riz, ou toute autre nourriture humaine) n’est pas du tout adapté à leur alimentation. Il rend leur digestion difficile et leurs fientes corrosive
- La nourriture sur l’espace public peut aussi attirer d’autres espèces animales comme des goélands ou des rongeurs (rats)
- Ce sont des animaux sauvages qui doivent trouver leur nourriture seuls. En les nourrissant nous créons une dépendance à l’Homme non souhaitable
Protéger le bâti
Lorsqu’un bâtiment se trouve fortement occupé par des pigeons, il revient aux propriétaires de prendre des mesures pour éviter les dégradations et les nuisances.
Par des techniques mécaniques :
- bouchage des trous (pour éviter les nids)
- installation de pics ou de câbles en inox tendus (pour empêcher le stationnement sur les rebords ou appuis de fenêtre)
Il existe d’autres techniques comme l’installation de câbles électrifiés (avec une intensité non létale), le gel répulsif, ou encore la création d’un champ électromagnétique qui procure une gêne physique sur les oiseaux. Ces dernières méthodes sont encore assez peu éprouvées.
Ce que fait la collectivité
La Ville et la communauté urbaine Le Havre Seine Métropole agissent ensemble pour essayer de limiter les effets négatifs des pigeons :
- nettoyage régulier des trottoirs
- fermeture des sites de nidification au niveau des bâtiments communaux ou intercommunaux
- intervention auprès des nourrisseurs lorsqu’ils sont identifiés